Camino de la Costa J15
Dimanche 1er mai 2016 : SALCEDA --) O PEDROUZO --) MONTE do GOZO -- San LAZARO (à 2 km du but)
Réveillé donc au terme d'une nuit à tout le moins "agitée", je quitte le dortoir et patiente jusqu'à l'heure du petit déjeuner (qui va s'avéré "somptueux"), en refaisant mon sac sous l'oeil scrutateur du chien des propriétaires du lieu.
J'espère en gagnant ce soir les portes de SANTIAGO (en l'occurence l'albergue de peregrinos San LAZARO qui m'accueille depuis mon tout premier périple) , c'est à dire en dépassant l'arrêt traditionnel de MONTE do GOZO et son gigantesque albergue de 500 places, connaître, à l'identique d'hier, jusqu'au terme de mon cheminement une marche aussi solitaire que possible.
Rassasié, je démarre ma journée vers 8h15, accompagné pour les premiers 100 mètres par ce chien qui semble me surveiller depuis mon lever matinal.
Ayant rejoins le balisage, une plaque me rappelle une nouvelle fois que, à l'identique d'autres espaces, si l'on vit intensément sur le Chemin on y meurt parfois aussi.
Par des routes et sous bois qui me sont maintenant familiers, je gagne, en profitant comme chaque jour de tous les "petits instants" offerts (oiseau dans une treille / couple de sexagénaires se rendant -- pèlerins du quotidien -- au village pour la messe dominicale, pèlerins en vélos, ...), O'PEDROUZO, localité qui se révèle saturée de monde en ce 1er mai, jour de course à pied empruntant une section du Camino.
Sorti de cette "cohue", je poursuis ma progression pour finalement atteindre, dans un flux restant, pour mon plus grand plaisir, modeste de pèlerins, la borne marquant l'entrée dans la municipalité de SANTIAGO puis un peu plus tard LAVACOLLA.
Arrivé à ce point du parcours, je déguste un menu del dial qui m'est servi à mon grand étonnement dans la salle à manger principale du restaurant ** fréquenté en ce dimanche par des familles dont l'habillement tranche singulièrement avec mon austère et empoussiérée tenue de pèlerin. Étonnant souvenir que ce repas, encore une fois fort honorable pour le modique prix de 10 €, que je vais prendre, seul pèlerin perdu au milieu des familles endimanchées auxquelles sont servis des plats gastronomiques !
La suite de mon après midi va ensuite , sans surprise, consisté en un "morne" cheminement pour atteindre la Capela de San MARCO à MONTE do GOZO.
L'arrivée en ce lieu chargé de souvenirs de mes cheminements antérieurs et après avoir connu un long passage à vide dans les kilomètres précédents, va constituer un moment de basculement dans cette journée me permettant de repartir l'âme "enjouée" ../..
../.. et ainsi atteindre le terme de ma journée : la modeste résidencia de perigrinos San LAZARO, hébergement quasi exclusif de mes séjours à SANTIAGO à l'accueil si empathique et dont la faible fréquentation -- pour l'essentielle non francophone -- convient parfaitement à mes aspirations de fin de parcours.
Installé dans l'albergue désert, je me laisse "glisser" vers la soirée qui s'annonce, un peu "las" et comme déconnecté de la perspective de mon arrivée demain -- sans que cet état ne ternisse le bilan de cette journée qui m'aura permis au final d'échapper au bruit et à l'agitation de ce dernier tronçon de chemin --