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les chemins de bruno
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27 février 2015

Camino primitivo J8

Lundi 22 Septembre 2014 : A Fonsagrada --) O' Cadavo Baleira

J8      Tranquille journée de marche dominée par le passage par les ruines de l'hôpital médiéval de MONTOUTO (en cours de rénovation, autre signe sans doute -- avec la fréquentation accrue --  de la renaissance depuis quelques années du Chemin Primitif) , la succession des petits hameaux et leurs batiments traditionnels à vocation agricole et surtout la chaleur des rencontres successives.

 une pause conviviale

 

 

hospital de Montouto

IMGP0201

    Il 8 h lorsque j'entame, dans une discrète brume se conjuguant à la fraîcheur du matin, mon parcours du jour dont l'hébergement à l'arrivée semble un peu "incertain" . En effet l'albergue municipal compte 20 places tandis que semble converger vers ce but le double de marcheurs.

Fontaine A FONSAGRADA_1

Fontaine A FONSAGRADA_2

  Le fait ne me suscite cependant ni inquiétude ni velléité, comme d'autres, de partir dès potron-minet; je prends ainsi le temps d'un petit déjeuner avec JP  et d'un arrêt devant la fontaine témoignage d'une antique dévotion, avant que de  "mobiliser" mon corps qui apparaît un peu ankylosé ce matin.

 

 

Horreo réhabilité sortie A FONSAGRADA_1

     Le début de parcours va successivement me conduire auprès d'une de ces bornes qui prétendent donner avec une précision métrique la distance au but puis d'une belle demeure encore entourée des brumes matinales.

borne 157,581

chemin arboré vers Alto de MONTOUTO_1

    

    Mon dérouillage matinal effectué, je "grignote" ensuite routes, chemins et voies forestières atteignant le point culminant du jour (+/-1000 m) : alto de MONTOUTO, siège d'une chapelle et des ruines d'une hospitalité fondée en 1357. Ces vestiges  (en cours de restauration) sont, dans une "interressant contraste temporel", surplombés d'éoliennes.

panorama vers Alto de MONTOUTO_1

Chapelle Alto de MONTOUTO_2

hospital de Montouto

   Le vent soufflant de plus en plus fort, je prends rapidement la décision de m'engager dans la descente vers PARADAVELLA, où j'espére que le bar annoncé est ouvert, mon corps commencant à réclamer sa collation.

hospital de Montouto

Chemin au départ Alto de MONTOUTO

      Il me faudra un peu plus d'une heure pour négocier la descente en profitant des points de vues successifs puis de la tranquilité des sous bois.

panorama après Alto de MONTOUTO_3

panorama après Alto de MONTOUTO_4

Chemin vers PARADAVELLA

Casa Meson de PARADAVELLA     Pour ma plus grande satisfaction l'établissement attendu, Casa MESON de PARADAVELLA est ouvert et je m'attable avec Ana, Paul et JP. Tenu par un sténique quadragénaire qui méne sa clientèle à la baguette, j'y déguste un  généreuse tortilla qui calme rapidement ma faim.

 

   Après ce début de journée solitaire, l'amicale compagnie de mes camarades de "palanquée jacquaire" ajoute notablement au plaisir de la halte et je repars rempli d'allant.

    Malgré l'indication de mon guide d'un important dénivelé descendant suivi, dans le texte, d'une "furte ascencion", je fais le choix de suivre le chemin balisé et profite du sous bois puis de la campagne et ses hameaux. Cheminement finalement beaucoup plus facile qu'annoncé (malgré un ultime raidillon) et dont la seule péripétie sera la survenue d'une forte ondée m'obligeant, pour la première fois depuis mon départ, à sortir ma pèlerine un peu avant d'atteindre A LASTRA.

allée forestière vers A LASTRA_2

campagne vers A LASTRA_3

palloza __ ardoises

mule_2

campagne vers A LASTRA_2

 

 

 

 

 

 

dans A LASTRA_2_brouette choux

 

 

 

     Je prends quelques instants au coeur du hameau pour fixer de nouvelles images de cette campagne qui semble ne pas avoir encore été totalement rattrapée par la "modernité".

 

dans A LASTRA_1

     La fin du parcours alterne alors, sous un ciel nuageux, entre routes peu fréquentées, chemins herbeux et forestiers (pinède); une dernière ascension avant de plonger vers le terme de l'étape, m'offrant notamment le spectacle d'un ciel  "tumultueux".

panorama alto da FONTANEIRA_2_NB 1

panneau albergue O CADAVO BALEIRA

        Au terme d'une nouvelle descente sollicitant mes genoux, je me retrouve finalement devant l'albergue. La plupart de mes compagnons d'hier y sont déjà installés.

      Anticipant sur le retour de l'hospitaleiro, je prends le parti de compléter leur chambrée, sans cependant déballer mes affaires, considérant, en l'absence de toute information claire sur la conduite à tenir en son absence (ce dernier est semble t-il parti se restaurer), que je me devais d'attendre sa validation.

       Ce dernier (il s'agit en réalité d'une dynamique, à moins qu'il ne faille dire autoritaire, quadragénaire), arrive un peu plus tard et, ayant réglé le logement d'un couple d'espagnols arrivé un peu avant moi (il bénéficieront d'une chambre particulière), donne son accord à mon installation. Je m'empresse -- à mon corps défendant tant j'apprecie le lent rituel de l'installation au terme de l'étape --  de prendre ma douche avant qu'un ouvrier, arrivé dans le même temps,  ne coupe l'eau afin de procéder à une intervention sur l'installation sanitaire (d'autres pèlerins moins empressés devront attendre près de 3 h pour pouvoir satisfaire à cet impératif).

chaleur de l'accueil     La chose  faite je déroule, "doucement, pas vite", mes traditionnelles activités de fin d'étape avant de rejoindre JP, O et C ainsi que Enrique pour le repas du soir que nous prenons dans un petit restaurant tenu par un couple respirant la bonté.

    Je profite toute à la fois de la généreuse cuisine familiale de la patronne (qui semble s'amuser de notre  humeur)  et  de l'humanité du moment partagé avec mes compagnons (je "glane" les retours d'expérience sur le Chemin et l'humour taquin de JP, la bonne humeur et le dynamisme d'O, la bonhomie et le coté "lunaire" d'Enrique ou encore l'attitude plus apaisée de C qui semble progressivement s'adapter aux moeurs du Chemin et laisse entrevoir une "âme" taraudée par certaines expériences de sa vie).

            De retour à l'albergue, le corps comme l'esprit "repu", le sommeil me gagne en quelques instants au terme de cette journée dont je garde, alors que j'écris ces lignes, le souvenir d'un "moment d'équilibre".

 

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