J2_camino BZH
Samedi 23 juin 2012 : Ste Anne du Portzic - Plougastel Daoulas
Etape pour une large part urbaine elle doit me conduire à Plougastel Daoulas et son fameux calvaire (ex voto marquant la fin d'une terrible épidémie de peste, dont l'édification débutée en 1598 est achevée en 1604 avec la pose des 182 statues).
après une excellente nuit, j'aborde la ville de Brest par le secteur de l'arsenal avant de rejoindre le centre ville en cette journée particulière pour la cité puisque l'inauguration du tramway est prévue ce jour et que le centre ville est en pleine effervescence.
Cette cité en grande partie reconstruite après la seconde guerre mondiale (cf. bombardements intensifs) offrant en premier lieu le spectacle d'une cité tournée vers la mer (amirauté, Pont de la Recouvrance, ports, ...) n'est cependant pas dénuée de points d'interêt pour le marcheur à la recherche de traces du passé (maison de la Fontaine du XVIIe, Tour Tanguy du XIVe, vestiges porte du séminaire des aumôniers de la marine du début XVIIIe par exemple).
Je traverse donc le centre ville d'un pas de flâneur après avoir traversé le pont de la Recouvrance pour rejoindre l'Office du Tourisme afin de me faire indiquer un parcours pour atteindre le Pont Albert Louppre. L'accueil y est "exécrable" et une péronnelle, sans doute rebutté par mon accoutrement de marcheur, me tends avec dédain un plan général de la cité en omettant totalement de me mentionner la possibilité de traverser le Cours Dajot.
Je rejoins donc le port de plaisance par un itinéraire beaucoup moins verdoyant qui me permets cependant de voir la Tour Rose (erigée par les américains après la grande guerre pour rendre hommage aux brestois qui les accueillirent).
Cette péripétie en réalité me laisse totalement indifferent tant je suis encore sous l'emprise des sentiments crées par mon arrêt à l'église St Louis (reconstruite entre 1953 et 1958). L'atmosphère de l'édifice et les vitraux (modernes s'inspirant de l'ancien et du nouveau testament ainsi que de saints bretons) n'ont en effet que renforcé l'impression de tranquilité qui m'habite depuis mon lever.
Après une marche de quelques kilomètres dénuées du plus totale interêt je rejoins le port de plaisance du Moulin Blanc en passant à coté du site d'Océanopolis. Dès lors le parcours redeviens plus attrayant notamment avec un temps de marche sur la plage précédant l'abord du pont Albert Louppre.
L'approche de celui-ci m'offre une nouvelle perspective sur la rade.
J'atteins finallement en début d'après midi l'ancien péage de la structure maintenant traversée uniquement par des piétons et des vélos puisque doublé par le Pont de l'Iroise.
2 statues marquent l'entrée du pont et une des bâtisses de l'ancien péage abrite une snack où je déjeune d'un excellent cake au jambon et tomates séchées complété d'une portion de far (fabrication artisanale). L'établissement est désert à cette heure et je passe un long moment à discuter photographie avec la gérante, photographe de formation recemment licenciée ayant investit ses indemnités dans cette activité de restauration.
Je gagne ensuite par un chemin forestier (dont le calme tranche avec l'ambiance urbaine de ces dernières heures) la commune de Plougastel Daoulas et rejoins d'emblée l'église et son calvaire. Une célébration funèbre étant en cours je différe ma visite de l'église et fait tranquillement le tour du calvaire puis de la place du village où ce trouve une fontaine en forme de coquille St Jacques et une statue de pélerin, réalisée, à son retour de pélerinage, par un compagnon du devoir.
Je poursuis ma journée par la visite de l'église (néo gothique), quelques courses dans la perspective du repas de ce soir (et surtout de demain) avant de gagner mon hôtel à la périphérie du bourg.
Encore une fois les circonstances me sont favorables puisque lorsque je demande confirmation au presbytère (cf. validation créanciale) de l'itinéraire pour rejoindre mon hôtel je découvre que les premières indications données par la tenancière du bar où j'ai fait halte (pour mon traditionnel panaché de fin d'étape) sont erronées et m'auraient envoyé à plus de 2 kilomètres à l'opposé (!).
J'atteins finalement l'établissement après 10 minutes de marche et un arrêt dans le vide grenier du club local de football (achat d'un policier). Je m'installe donc dans une des chambres et commence à décliner les activités de fin d'étape avant que de faire une courte sieste, de diner et .../... de m'endormir devant la TV.
C/c bonne journée malgré un parcours urbain pour l'essentiel - discret regret de ne pas avoir eu le temps de mieux préparer ma traversé de Brest - condition physique = RAS - chemin de l'esprit = serein __ pause dans l'église St Louis : moment de tranquillité.