Arrivé à Angers en fin de matinée (cheminement par le chemin de halage écourté par le débordement de la MAINE), j'assiste à la fin de l' office dominical de l'église Ste Thérèse (d'AVILA) (belle ambiance communautaire) et me retrouve invité par le prêtre (auprès duquel je venais de solliciter un tampon pour ma credenciale) à me joindre à son repas.

Ce moment partagé, je me rends à la cathédrale St Maurice avant que de rejoindre, par un itinéraire riche en maisons historiques, mon hébergement Airbnb™ où je suis accueilli par une étudiante en tourisme chinoise qui s'avère avoir fait le Chemin en 2015.Son accueil est chaleureux et nous partageons un thé en échangeant sur cette expérience.

Je vais conclure cette journée par une brève incursion au kebab,heureusement situé au pied de l'immeuble(cf.pluie) achevant ainsi une journée marquée par
a) une courte balade une nouvelle fois riche en animaux (hérons et cormorans)
b) 2 moments d'humanité inattendus
c) une agréable découverte du patrimoine de la ville.

Nouvelle journée de marche sur les bord de la MAYENNE par un chemin de halage devenant vers la fin du parcours «virtuel». Les spectacles de cette nature qui s'éveille avec les frémissements du printemps y sont toujours omniprésents. Ayant atteints MONTREUIL JUIGNE je passe un long moment dans un bar estampillé «accueil motard» avant que de gagner mon B and B tenu par une sorte de gouvernante au service d'un vieux monsieur que je ne verrai pas.

Tranquille nouvelle journée de cheminement avec les «menues» expériences sensorielles du chemin de halage pour atteindre, changeant de département, le LION d'ANGERS. L'expérience marquante de cette journée sera sans nul doute ma rencontre avec le «sieur» Hilaire, brocanteur rablaisien qui, après m'avoir interpellé sur ma liseuse, s'installe en toute simplicité à ma table pour me parler des «plombs de la Seine» et de St Hervé.

Tranquille et courte «étape de liaison», après l'effort consenti hier, jusqu'à une auberge de village au charme au moins aussi passé que la tapisserie de la chambre. Le fait dominant de la journée aura été -- outre un repas pris à quelques kilomètres du but en compagnie d'un superbe colley -- la réalisation de ma première lessive avant que de finir l'après-midi au bar PMU de la localité tenu par une jeune femme se débattant manifestement dans les griffes de l'administration fiscale de notre beau pays. En synthèse une journée saturée de la multitude des événements insignifiants peuplant le quotidien d'un pèlerin ayant lâché prise.

Longue journée de marche (~35 km) entre LAVAL et CHATEAU-GONTIER. Journée conclue par un formidable accueil chez un pèlerin; prévenu au dernier moment de mon arrivée Gérard et son épouse m'ont offert un accueil d'une parfaite humanité avec un souci de mon bien être emprunt de toutes les valeurs du Chemin. J'ai passé avec eux (et Sylvie une pèlerine avec laquelle Gérard à parcouru la voie de Tours puis le Chemin du Nord) une très belle soirée conforme à l'une des motivations de cette nouvelle pérégrination : favoriser les opportunités de rencontres en privilégiant les hébergements donativo.

Courte ballade par le chemin de halage de la Mayenne pour atteindre LAVAL dans laquelle je déambule avec l'oeil du touriste (passage par la basilique d'AVESNIERES et son vitrail de St Jacques notamment).

Très agréable journée de marche à travers le bocage mayennais, certes arrosée en son début mais tellement riche de sensations. A côté du plaisir de retrouver le bien être de la marche (libre de toute autres préoccupations que celles ayant trait au corps -- savourer avec un morceau de pain un oeuf mollet par exemple -- ), cette journée aura été marqué par un sentiment de liberté prémices d'un prochain «lâcher prise». Enfin, l'empathie / l'humanité de l'accueil dont je bénéficie chez une amie de loisirs créatifs de ma chère et tendre, constitue un couronnement pour la première journée de ce nouveau cheminement.

     Avec un sentiment d'irréalité, je suis à 10 jours du grand départ, celui qui doit me conduire de la porte de chez moi au portique de la Gloire (réalisée en 1188 par le maître Mateo); ouvrage que je n'ai jamais vu que en restauration c'est à dire partiellement ou totalement baché [!] .

      A compter du 6 mars je vais donc successivement parcourir, disposant de 4 mois pour cela :

• la Voie des Plantagenêts (que je rejoins au LION d'ANGERS en logeant la Mayenne par le chemin de halage)

• la voie de TOURS afin d'atteindre St JEAN PIED de PORT ; point à partir duquel je dois rejoindre HENDAYE_IRUN origine du Chemin du Nord.

     Ce nouveau voyage qui une nouvelle fois va (avant que de me potentiellement rendre à Muxia et Cabo Fisterra dans une "irrépressible progression" devant se "heurter" à la mer pour s'arreter dont j'ai déjà à 2 reprises fait l'expérience) m'amener au pied de la statue de l'apôtre Jacques ../..

 

     ../.. me semble devoir être l'apogée de mon expérience de jacquet.

     Tiendra t-il cette promesse ?

9 novembre 2016

9 novembre 1989